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[Dans le monde d’après French Assurtech] – Interview de Guillaume Navarre (Golem.ai)

✍Article rédigé par Claire Caminati-Farber, Responsable Communication Startup Palace & French Assurtech

Vous avez certainement suivi l’une des nombreuses interviews de leur CEO à la TV ou à la radio, ou lu les actus de sa startup sur Challenges ou dans les Echos… On est ravis de pouvoir partager avec vous les échanges que l’on a eus avec Guillaume Navarre, CCO et cofondateur de la startup (ultra prometteuse) Golem.ai, qui a suivi le programme de French Assurtech en 2019 aux côtés de Neuroprofiler et AdVitam (retrouvez leurs intws ici et ici).

Bonjour Guillaume, merci de nous accorder un peu de ton temps. Avant toute chose, pourrais-tu te présenter ? Quel parcours scolaire as-tu suivi ?

J’ai suivi des études de communication et marketing en me passionnant très vite pour le monde des nouvelles technologies. Pour mon mémoire de master 2, je m’étais notamment attardé sur le sujet de la communication des technologies émergentes comme le cloud computing ou le big data. Des termes qui à l’époque fusaient de toute part dans les médias sans être forcément compris par le plus grand nombre. Je retrouve une certaine similarité aujourd’hui dans le monde de l’IA. Après un passage dans le monde de l’assurance, j’ai décidé de cofonder avec Thomas Solignac et Killian Vermersch la startup Golem.ai et dirige aujourd’hui sa communication.

Lors de ton accélération avec French Assurtech, tu as eu droit au fameux pitch training pour te permettre de pitcher ta startup au mieux et de raconter finalement très simplement ce que vous proposez. On va voir si ça a porté ses fruits : pourrais-tu STP présenter ta startup en quelques mots, en simplifiant au maximum pour permettre à quelqu’un qui ne serait pas dans cet univers de comprendre ? Donc Golem.ai, c’est quoi ?

Golem.ai, c’est une Intelligence artificielle qui débarrasse les entreprises de la lecture chronophage de documents.

C’est une technologie qui permet d’analyser de gros volumes de documents (appels d’offres, rapports d’expertises…) pour extraire les bonnes informations. Mais la véritable différence par rapport à l’offre existente, c’est qu’elle explique ses décisions, respectant ainsi les principes éthiques recherchés par bon nombres d’entreprises.

Pourquoi ce nom de startup ? Est-ce que ça fait référence à quelque chose en particulier ?

Golem est un nom très familier pour tous ceux qui baignent dans l’univers geek. C’est une créature qu’on retrouve dans beaucoup de bestiaires de science fiction, mais elle trouve son origine dans la mythologie Juive.

Il s’agit d’une créature artificielle faite d’argile qui obéit à ses créateurs pour effectuer les tâches qui leur sont pénibles. C’est en soi le mythe fondateur de l’intelligence artificielle et plus particulièrement dans le langage. De plus, nous sommes des experts de l’analyse du langage, ce qui fait aussi sens puisque cette créature ne fonctionne que s’il est inscrit sur son torse « Emet » qui veut dire vérité en hébreux. Il nous semblait très important que notre IA linguistique porte le nom de l’origine du mythe de l’IA.

Pourquoi avoir décidé de passer par le programme d’accélération de French Assurtech ?

Pour nous rapprocher du monde de l’assurance, qui a particulièrement besoin d’IA éthique ! En 2019, nous étions au début de notre commercialisation, nous aspirions à conquérir les marchés assurances/mutuelles et nous souhaitions développer l’UX de nos produits autour de Use cases métier grâce aux projets menés avec les mutuelles parraines.
Et nous avons trouvé autant de conseils que de nouveaux prospects grâce à cet accélérateur.

Que retiens-tu de ton accélération?

Beaucoup de choses positives : des rencontres avec les autres entrepreneurs. Des ateliers hyper stimulants (en particulier ceux sur le management) et des méthodes à garder sur le long terme. Enfin des Parrains très aidants, disponibles et organisés. Les calls réguliers imposaient une rigueur nécessaire et très bénéfique.

Comment s’est passée la collaboration avec les mutuelles ?

Une très bonne collaboration. En plus des ateliers que nous menions ensemble, nos parrains se sont montrés extrêmement disponibles pour faire avancer les projets en interne chez avec la plus grande transparence.

Quel impact concret l’accélération a-t-elle eu sur le développement de Golem.ai ?

De cette accélération, Golem.ai a pu décrocher des contrats avec la Macif, et la Maaf, et obtenir d’eux des témoignages clients. Précieux pour toute startup en plein développement. Cette accélération nous a aussi inculqué la méthode OKR qui nous permet de piloter l’entreprise semaine par semaine sur les chiffres clés qui sont essentiels à l’atteinte de nos objectifs.

Combien étiez-vous dans l’équipe pendant l’accélération ? Combien êtes-vous aujourd’hui ?

15 au début de l’accélération et nous sommes 34 aujourd’hui

Vous avez levé 1 million d’euros en 2018 : pour quoi faire ?

Nous avons levé cette somme pour intensifier notre puissance commerciale et peaufiner nos produits.

Quelles sont les prochaines étapes de Golem.ai ?

Notre technologie a démontré un ROI formidable dans de nombreux use cases, avec une performance et des qualités sans précédent sur le marché.

Aujourd’hui notre objectif est de mettre Golem.ai entre toutes les mains de l’industrie française, puis bientôt en Europe et dans le monde.????

Golem.ai a été accélérée en 2019 par French Assurtech… nous sommes début 2021 : que s’est-il passé pour vous depuis ?

Beaucoup de choses !

  • Recrutement de nouveaux collaborateurs notamment pour l’équipe des business analysts,
  • Lancement de nouvelles solutions en particulier sur l’analyse d’appels d’offres,
  • Évolution de notre stratégie marketing plus focus sur nos solutions phares (appels d’offres…),
  • Et prochainement une bonne nouvelle dont je pourrai bientôt parler… 🙂

Est-ce que le Covid a eu un impact direct sur votre activité ?

C’était d’abord un moyen de tester notre fonctionnement avec le télétravail. De plus nous venions de perfectionner notre structure de production et cette crise a été l’occasion de tester notre nouvelle organisation qui favorisait davantage l’ownership des projets. Je reprends ma casquette de communicant en disant qu’il a fallu aussi se passer des événements, tels que les salons, alors que nous y avions une très belle place cette année. Le côté positif a été de donner l’occasion de perfectionner notre stratégie digitale (website, nouveaux contenus, etc.)

D’ailleurs, comment as-tu géré la crise avec ton équipe ?

Le moral a été très bon les premiers temps. Après tout, le télétravail pouvait apporter un certain confort pour la concentration. Mais très vite les liens humains ont commencé à manquer pour les plus extravertis d’entre nous. Nous avions donc commencé à créer des événements en ligne, tels que des teams building et des jeux en ligne. Aujourd’hui nous avons instauré un système de roulement pour tous ceux qui souhaitent entrer.

Comment échangez-vous en interne ? Via slack ? Plutôt par email ? Confcalls ?

Cela dépend des équipes, mais disons que nous avons deux règles. La première c’est d’échanger pour les sujets du quotidien directement par slack, pour fluidifier la communication entre les équipes notamment sur les urgences. La seconde, faire des calls réguliers mais très courts. Ainsi nous conservons un minimum d’échanges humains (on en a tous besoin), sans pour autant passer nos journées en réunion.

Quel est ton livre de chevet aujourd’hui ?

Ma tablette ! Je suis plus partisan de suivre des vidéos inspirantes ou des podcasts bien que j’aime lire parfois des romans fantastiques à l’occasion.

Quel conseil donnerais-tu à un jeune entrepreneur ?

Deux idées fortes :

  • Oser ! L’idée parfaite est un mythe. C’est important de ne pas passer trop de temps dans la réflexion et de tenter des expériences.
  • Bien s’entourer. Seul c’est toujours difficile d’entreprendre. C’est pourquoi avoir un réseau qui te soutient reste plus que vital.

Et enfin, tes bonnes résolutions pour 2021 ? Perso et pro ?

Hum, d’abord je resterais corporate mais continuer de faire grandir notre Deeptech, mais aussi prendre peut-être un peu plus de temps pour des activités personnelles…

Merci Guillaume pour ton temps et bonne continuation à Golem.ai !


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